
38 ans, trop jeune pour la périménopause ?
Quand on pense à la ménopause, on imagine souvent une étape qui arrive autour de 50 ans. Pourtant, certaines femmes commencent à ressentir des changements bien plus tôt, parfois dès 38 ans. Est-ce trop jeune pour parler de périménopause ? Pas du tout. C’est une réalité, même si elle reste encore trop méconnue et parfois minimisée.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi la périménopause peut débuter à 38 ans, quels sont les symptômes qui peuvent vous mettre sur la piste, et pourquoi il est essentiel d’écouter votre corps sans attendre « l’âge officiel » pour prendre soin de vous.
Qu’est-ce que la périménopause ?
La périménopause est la période de transition qui précède la ménopause. Elle peut durer plusieurs années (parfois jusqu’à 10 ans) et correspond aux premiers bouleversements hormonaux qui annoncent la fin progressive de la fertilité.
Concrètement, cela signifie que vos ovaires commencent à produire moins d’œstrogènes et de progestérone, les cycles deviennent parfois irréguliers et de nombreux symptômes apparaissent… souvent sans prévenir.
L’âge « classique » de la périménopause se situe entre 40 et 50 ans, mais il est tout à fait possible qu’elle démarre dès 38 ans, voire avant. Cela reste dans la norme, même si chaque femme vit cette étape de manière unique.
38 ans : pourquoi pas trop tôt ?
On a tendance à associer 38 ans à une femme encore « jeune ». Et c’est vrai ! Pourtant, la biologie n’a pas toujours les mêmes repères que nous. Voici pourquoi la périménopause peut bel et bien commencer autour de 38 ans :
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Facteurs génétiques : si votre mère ou vos tantes ont eu une ménopause relativement précoce, il est possible que cela se reproduise chez vous.
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Mode de vie et stress : le stress chronique, le manque de sommeil, certaines maladies auto-immunes ou même des traitements médicaux (comme la chimiothérapie) peuvent accélérer l’arrivée des premiers déséquilibres hormonaux.
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La réserve ovarienne : chaque femme naît avec un stock limité d’ovocytes. Chez certaines, cette réserve diminue plus vite que chez d’autres, ce qui entraîne une périménopause plus précoce.
Autrement dit, avoir 38 ans ne protège pas automatiquement des fluctuations hormonales. Ce n’est pas une anomalie, mais une possibilité biologique tout à fait normale.
Quels symptômes peuvent apparaître dès 38 ans ?
La difficulté, c’est que beaucoup de femmes de moins de 40 ans ne font pas le lien entre leurs symptômes et la périménopause. Elles pensent plutôt au stress, au surmenage, ou à un simple déséquilibre passager. Pourtant, certains signes sont révélateurs :
🔹 Changements menstruels
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Cycles plus courts ou plus longs
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Règles plus abondantes ou au contraire plus légères
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Retards inhabituels
🔹 Troubles du sommeil
Difficulté à s’endormir, réveils fréquents en pleine nuit, insomnie chronique.
🔹 Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
Elles peuvent être discrètes au début, mais restent un signe courant de déséquilibre hormonal.
🔹 Fatigue persistante
Une sensation d’épuisement qui ne disparaît pas malgré le repos.
🔹 Changements d’humeur
Irritabilité, anxiété, hypersensibilité, voire baisse de moral.
🔹 Prise de poids ou difficultés à le réguler
Particulièrement autour du ventre, même sans modifier son alimentation.
🔹 Baisse de la libido et sécheresse vaginale
Souvent tabou, mais pourtant fréquent dès les premiers déséquilibres hormonaux.
🔹 Symptômes physiques variés
Migraines, douleurs articulaires, palpitations, perte de cheveux, peau plus sèche…
Bien sûr, tous ces symptômes peuvent aussi avoir d’autres causes. Mais lorsqu’ils s’installent progressivement et s’accompagnent de changements menstruels, la piste de la périménopause devient sérieuse.

Pourquoi c’est important de le reconnaître tôt ?
Beaucoup de femmes de 38 ans n’osent pas parler de périménopause, par peur d’être jugées ou parce qu’elles pensent que c’est « trop tôt ». Résultat : elles se sentent incomprises, isolées, voire remises en question par leur entourage…
Pourtant, mettre un nom sur ce que vous traversez est libérateur. Cela permet de :
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Adapter son hygiène de vie (alimentation, sommeil, activité physique) pour mieux vivre cette transition.
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Trouver du soutien médical (gynécologue, sage-femme, naturopathe, coach Ménopause et bien-être) qui comprend la réalité hormonale.
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Éviter les mauvaises interprétations : combien de femmes pensent être en dépression, alors qu’il s’agit d’un déséquilibre hormonal lié à la périménopause ?
Reconnaître la périménopause à 38 ans, ce n’est pas « vieillir trop vite ». C’est simplement accepter que votre corps entre dans une nouvelle étape. Et plus vous l’accueillez tôt, mieux vous la vivrez.
Comment mieux vivre la périménopause précoce ?
Si vous êtes concernée, rassurez-vous : il existe de nombreuses solutions naturelles et efficaces pour apaiser vos symptômes et retrouver un équilibre.
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Prendre soin de son sommeil : instaurer une routine apaisante, limiter les écrans avant le coucher, pratiquer la relaxation ou la sophrologie.
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Bouger régulièrement : activité physique douce mais régulière (marche, yoga, natation).
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Adapter son alimentation : privilégier les aliments riches en magnésium, en oméga-3 et en protéines de qualité.
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Gérer son stress : grâce à la méditation, au Reiki, ou à des techniques de respiration.
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Ne pas rester seule : parler avec d’autres femmes, rejoindre des groupes de soutien, consulter un professionnel spécialisé dans la ménopause.
À 38 ans, il est tout à fait possible d’être en périménopause. Ce n’est pas « trop tôt », ni un signe que vous vieillissez prématurément. C’est simplement la façon dont votre corps évolue, et chaque femme a son propre rythme.
Le plus important est de reconnaître vos symptômes, de ne pas les minimiser, et de chercher des solutions adaptées. La périménopause, qu’elle arrive à 38 ans ou à 48 ans, peut être vécue comme une étape de transition et de transformation.
Rappelez-vous : comprendre ce que vous traversez est déjà une première victoire. Et non, vous n’êtes pas seule. 💜